Dr Lassana Gagny Sakho se prononce sur le F CFA.

Debat sur le F CFA

Il y a comme une sorte d’exorcisme avec cette histoire du F CFA, qui semble être du pain béni pour des attaques à tout vent, lors de sa première conference de presse Ousmane SONKO a bien précisé que toute opération dans le cadre de la politique monétaire de #PASTEF se ferait dans une approche communautaire au sein de l’UEMOA.

Cependant:
Personne ne peut nier que l’arrimage fixe à l’Euro fait du Franc CFA une monnaie surévaluée, déconnectée de
la réalité́ et de la taille de nos économies sous-développées est une grosse
problématique pour notre économie.

Le franc CFA étant rattaché à l’euro par une parité fixe, ses fluctuations par rapport aux autres monnaies dépendent de facteurs totalement exogènes à la réalité des économies de la zone UEMOA à laquelle le Sénégal appartient. Le caractère rigide de cette parité a pour effet de priver l’économie nationale d’un
des leviers qui sont utilisés dans d’autres pays pour sauvegarder la compétitivité et, de façon plus générale, les comptes extérieurs ;

En raison du rattachement du franc CFA à une monnaie très forte et compte tenu
de la baisse significative des droits de porte enregistrée au Sénégal depuis la
dévaluation, il n’est finalement pas surprenant que la balance commerciale
sénégalaise enregistre un déficit de plus en plus important.

Cependant, il convient toutefois de relativiser l’impact de la monnaie sur la compétitivité globale de l’économie en ce sens que les questions de gouvernance, de transparence, d’accès au financement, la sécurité juridique et judiciaire, le coût et la disponibilité des facteurs de production… jouent un rôle parfois plus important dans la faible attractivité de l’économie nationale.

Par exemple tous les candidats nous parlent d’industrialisation, le premier écueil pour le Sénégal n’est pas la monnaie, là où le coût moyen du kwh est à à 0,12 USD au Ghana, 0.121 USD par kWh pour la Côte d’Ivoire et de 0.182 USD par kWh. Nous ne pourrons jamais parler d’industrialisation. Le problème n’est la monnaie mais le coût des facteurs techniques de production qu’est l’énergie en fouillant plus loin on se rendra compte que le caractère nébuleux de certains contrats est à la base de ces difficultés… Le problème de corruption qui revient

Ce débat technique a le mérite d’être posé, mais il doit être analysé avec lucidité. Le statut quo n’a jamais été une solution

Une réflexion sur la révision du système monétaire appauvrissant les banques centrales doit être engagée, ces dernières ont perdu toute initiative de change, pour maintenir leur taux de réserves, elles compriment nos économies et réduisent l’activité́ interne par une limitation des émissions monétaires.

En accord avec les membres de l’UEMOA une révision des accords monétaires avec la France devrait être discutée dans le sens d’un plus grand désengagement de cette dernière de l’administration de la BCEAO

Il faudra fortement militer pour la création d’une une monnaie africaine à l’échelle de la CEDEAO même si on sait tous que l’avènement de l’ECO n’est pour demain……

Programme pour programme AmadouBa a promis maison et véhicule à tous les nouveaux fonctionnaires ca n’a dérangé personne, Anta Babacar prevoit de passer les bourses familiales a 2.000.000 de menages pour 250.000 par année soit 440 milliards. Ces deux mesures qui frisent la folie n’ont dérangé personne….